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Un
extrait vidéo de ce film
Nuages
de mots-clés
Titre du Film: Moderato cantabile
(d'après le roman de Marguerite Duras)
Drame franco-italien de Peter Brook.
Réalisateur |
|
Année |
|
Nationalité |
|
Genre |
Drame Psychologique |
Durée |
1H35 |
Acteurs principaux |
Jean-Paul BELMONDO, Pascale DE BOYSSON, Didier HAUDEPIN, Jeanne MOREAU, Colette REGIS |
Anne Desbaresdes |
|
Chauvin |
|
Pierre, l'enfant |
|
Mademoiselle Giraud, professeur de piano |
|
La propriétaire du Café de la Gironde |
|
Monsieur Desbaresdes |
|
L'assassin |
Compositeur |
|
Dialoguiste |
|
Directeur de la photographie |
|
Chef monteur |
Réalisateur |
|
Scénariste |
|
Producteur |
|
Production |
Documento Films, Espagne |
Anne
Desbaresdes, femme d'un industriel d'une petite ville du Bordelais,
s'ennuie. Seul son fils l'occupe. Un jour, pendant que l'enfant étudie
une sonatine au piano, on entend
un cri épouvantable. Une femme vient
d'être assassinée. À cette occasion Anne
fait la connaissance d'un jeune
ouvrier qu'elle va bientôt aimer.
Les lieux :
Une ville portuaire : quelques usines d'industrie
lourde assurent, avec le port, l'activité des hommes.
Un urbanisme qui organise le mouvement des personnages du roman comme il sépare
les gens de la ville. D'un côté les quartiers populaires dont les hommes travaillent
dans
le port et les usines, de l'autre : un quartier résidentiel, " bourgeois ", habité
pour les propriétaires des usines, et leurs familles.
Une ligne de démarcation et un passage de l'un à l'autre : le boulevard de la mer.
Au centre, à mi-chemin entre ces deux extrêmes, un café et sa patronne.
En face du café : l'immeuble où Mlle Giraud donne des leçons de piano dans une pièce d'un appartement situé au 5ème étage meublé seulement d'un piano et de trois sièges.
La fenêtre donne sur la mer au-delà des toits. La rue est calme. On n'y entend que la rumeur de la mer et les bruits des mouvements des bateaux du port.
Ce calme est rompu tantôt par les leçons de piano, tantôt par les hommes qui, de l'usine, passent par le café avant de rentrer chez eux, selon un rituel immuable.
Quand soudain, au beau milieu d'une leçon de piano, un cri rompt la rumeur de la mer...
Au café, on boit du vin. Beaucoup de vin. Par petits verres servis par la Patronne. Souvent au comptoir, parfois assis à une table, au fond d'une salle. .
On boit ensemble le vin qui délie la langue
et facilite les relations fraternelles, de connivence dans l'ambiance
de la convivialité populaire et de l'intimité masculine et prolétarienne.
En opposition absolue avec la salle à manger
et avec le salon de la grande maison où le
mari d'Anne Desbaresdes réunit ses "amis".
Là, on dévore le saumon et le canard
à l'orange avec des mœurs de carnassiers.
Les personnages :
Un professeur de Piano, Mlle Giraud, revêche
et obstiné dans sa volonté de faire changer Anne Desbaresdes
de mode d'éducation de son enfant.
Elle oppose à la mère
l'idée qu'il faut imposer sa loi, la loi et la volonté de l'adulte,
et cela au risque de l'arbitraire.
Enfin Mlle Giraud promet à la mère
beaucoup de difficultés avec son enfant si elle ne change pas à
cet égard.
L'enfant :
il est blond, joueur, solitaire, il aime l'activité du port, les bateaux
et leurs mouvements. Il câline sa mère dans une continuelle nécessité
d'être rassuré par sa présence, il aime sa mère
et sait se conduire avec elle, en "petit homme".
Il oppose aux consignes du professeur de piano une obstination sourde
et désinvolte.
Il n'aime pas les leçons de piano répétitives et ennuyeuses
alors qu'il réussit très bien quand il accepte la
consigne ; il est doué, il est capable d'une interprétation
musicale de la sonatine de Diabelli.
Il aime la musique qu'il joue et chante l'air avec plaisir.
Il est conscient de l'amour de sa mère et il est un complice docile des escapades
maternelles.
Anne Desbaresdes est la mère de cet enfant et l'héroïne du roman.
Elle s'ennuie à mourir dans son milieu.
C'est une jeune femme. Elle traverse la ville tous les vendredis après-midi
avec son enfant pour la leçon de piano : elle est autorisée
à sortir, semble-t-il, pour cela et depuis peu. La traversée
de la ville dans sa partie populaire lui est, socialement, interdite.
Elle aime son enfant dans ses entêtements, ses oppositions farouches à l'autoritarisme
du professeur de piano ; elle aime cette vie difficile qu'il lui impose, même
si (et peut-être surtout) elle ne sait comment s'y prendre pour lui faire
aimer ces leçons et lui faire accepter la nécessité d'obéir.
Le meurtre d'une femme, par son amant dans le café d'en face, l'émeut.
Et l'intrigue.
Elle veut savoir comment deux amants en sont arrivés
là. C'est à partir de sa propre figure de femme, notamment dans
sa relation aux hommes, qu'elle tente de
comprendre : comment cette femme
en est arrivée par amour à demander à son amant de la
tuer ?
Chauvin : il est cet homme qui devient le confident d'Anne Desbaresdes.
Il est au comptoir du café quand, le lendemain
du meurtre, il aborde Anne Desbaresdes précisément à
propos du crime.
Ils nouent une relation en vidant verre de vin sur verre
de vin et échangent leurs points de vue sur le crime.
Très vite les rôles sont partagés. Elle pose des questions. Lui tente d'y répondre.
C'est un ancien ouvrier de l'usine de Monsieur
Desbaresdes, " libre " dans le temps du roman, il
s'est révolté contre le mode de vie que lui impose l'usine.
Il connaît Mme Anne Desbaresdes.
Ils se sont rencontrés lors d'une soirée "patronale"
où elle assumait son rôle de femme du patron avec ennui
et indifférence pour les ouvriers invités.
Depuis cette première
rencontre, Chauvin désire Mme Anne Desbaresdes.
Peu à peu, au fil des questions à propos du meurtre, l'une et l'autre occupent la "place" des amants dans une relation où le désir sexuel devient une préoccupation principale.
La patronne du café.
Elle a une présence particulière ; à la fois curieuse
et protectrice, voire complice des rencontres entre Chauvin et Anne Desbaresdes
; elle est la serveuse des verres de vin qui enivrent peu à peu Mme
Anne Desbaresdes.
L'intrigue :
Un meurtre dans le café assez simple à élucider : un homme a tué sa maîtresse, meurtre passionnel selon les rubriques journalistiques.
Cette élucidation n'est pas celle qui intéresse Mme Anne Desbaresdes.
Dès le cri de la femme tuée, et l'arrêt brutal de ce cri, Mme Anne Desbaresdes s'interroge.
Le cri n'est pas celui d'une femme qui subit la violence d'un crime.
Lorsque, devant la foule, la police procède
à l'arrestation de l'assassin, ce dernier est indifférent à
la présence de tout ce monde.
L'amant tueur a des postures amoureuses
à l'égard du cadavre de sa maîtresse.
Anne Desbaresdes
assiste à une scène d'amour, d'empressement amoureux.
Le sang de la bouche de la femme dont l'amant s'est barbouillé par ses baisers évoque inconsciemment à Anne Desbaresdes la passion amoureuse.
Au fil de ses questions à Chauvin, Mme Anne Desbaresdes cherche à élucider non pas le meurtre mais la passion amoureuse, celle qui a amené les amants à prendre la décision du crime.
Peu à peu il ne s'agit plus du meurtre mais de quelque chose qui ne se dit pas, qui jamais n'est défini, qui s'élabore dans l'évolution de la relation entre Chauvin et Mme Anne Desbaresdes : le désir qu'ils ont l'un de l'autre, le désir sexuel et la question de son accomplissement, de son aboutissement, de la jouissance, comme dépossession de l'être, comme perte de soi.
La jouissance lui fait peur même si elle veut la "connaître".
La jouissance est peut-être comme l'ivresse
due à la consommation itérative et inhabituelle, pour
Anne Desbaresdes, de vin rouge.
Ou quelque chose qui lui ressemble,
qui lui fait pressentir le plaisir et la perte de soi. Et peut-être
plus que la perte ?
Comme si l'acte sexuel et l'acte de mourir des mains de son amant étaient au fond la même chose.
Les questions et les réponses ne lui suffisent
plus, Anne Desbaresdes demande à Chauvin de témoigner de la
vie du couple.
Voire de faire comme s'il était l'amant.
Elle finit
ainsi par amener Chauvin, vis à vis d'elle, dans la même
disposition : passer à l'acte. Mais de quel acte ?
À la dernière page Chauvin dit : " Je voudrais que vous soyez morte. », elle répond : » C'est fait." !
Chauvin connaissait donc Mme Anne Desbarèsdes. Il avait, pour elle, une fascination d'homme du peuple à l'égard d'une femme riche, libre (les seins nus, la fleur entre les seins,..) et il connaît très bien sa maison : il évoque cet intérieur avec la précision maniaque d'un amant qui a déjà visité les lieux et s'apprête à les revisiter.
Mme Anne Desbaresdes est, vis à vis de Chauvin qui se confond de plus en plus avec l'amant assassin, dans une disposition qu'elle prête à la victime : une proie sexuelle pour un homme !
Elle est hypnotisée par le mystère du désir de
l'homme, par celui du désir de la femme qui s'y soumet, qui y succombe pour
finir et, qui, pour cela l'appelle de ses vœux.
Elle est dans une peur
hypnotique de ce que les deux désirs, quand ils s'accordent, ont de dangereux.
La mort, peut-être ?
Enfin, le mystère de la jouissance féminine lui fait peur. Seule l'ivresse par le vin rouge lui permet peu à peu d'en concevoir l'idée et d'en tenter l'approche pour, à la fin, y renoncer.
Le cri de la femme tuée prend alors tout son sens : jouissance et dépossession, confondues avec la mise à mort.
Chauvin rôde autour de la maison d'Anne Desbaresdes.
Elle le sait et sait pourquoi. Elle est la raison de cette approche et de
cette attente, elle est la proie d'un homme qui est dans le désir d'elle,
désir très animal, un désir d'instinct d'homme, désir d'homme qui l'investit
femme en marge de sa société.
Le désir d'un homme est devenu instinct de meurtre.
L'ivresse du vin désinhibe, elle ressemble, mais elle ne fait hélas que ressembler, à la jouissance qui fait si peur.
Mme Anne Desbaresdes finit par friper la fleur
mise entre ses seins que Chauvin, dans son instinct d'homme qui désire une
femme, avait bien repérée et
dont il avait bien mesuré le sens métaphorique.
Elle renonce au désir de l'homme et à la jouissance, comme défaite mortelle, donc impossible.
Alors que Chauvin pénètre dans le parc et la maison
en pleine nuit, Mme Anne Desbaresdes fait le choix de la chambre de son enfant
et vomit le vin de l'ivresse.
L'homme qui rôdait est condamné à retourner à la ville et à la nuit.
L'attouchement des mains comme des lèvres en guise de baiser le lendemain sont ceux de deux êtres morts.
De deux cadavres.
Au début du roman, l'assassin embrasse, caresse, s'allonge tout contre le corps de sa maîtresse qu'il vient de tuer.
À la fin du roman, ce sont deux êtres exténués de désir et morts d'y renoncer, cadavres exsangues de vie et de désir, qui se caressent.
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Enregistrement : VHS.10.M.