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Un
extrait vidéo de ce film
Nuages
de mots-clés
Réalisateur |
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Année |
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Nationalité |
|
Genre |
Drame |
Durée |
1H52 |
Acteurs principaux |
Mathilde CASADESUS, Hubert DE LAPPARENT, Suzy DELAIR, FLORELLE, Jacques HARDEN, Jany HOLT, Lucien HUBERT, Armand MESTRAL, François PÉRIER, Maria SCHELL |
Drame
Réalisation : René
Clément
Distribution
: Maria
Schell, François
Périer, Suzy
Delair
France
Durée 112'
1956
Noir et blanc
À Paris,
à la fin du XIXe
siècle, le triste destin de Gervaise,
une blanchisseuse que son amant, Lantier,
a abandonnée avec ses deux enfants. Elle devient la femme de Coupeau,
un ouvrier couvreur, qui tombe d'un toit pendant son travail. L'inaction forcée
à laquelle cet accident le condamne le mènera à l'alcoolisme.
Cette minutieuse adaptation de "L'Assommoir",
de Émile
Zola, brille par une rare qualité technique et un réalisme
saisissant. Le film fut d'ailleurs nominé pour l'Oscar
du meilleur film étranger. La scène de la bataille des blanchisseuses
est particulièrement mémorable.
Mme Boche |
|
Scénariste |
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Productrice |
Agnès Delahaie (Annie Dorfmann) |
Production |
C.I.C.C. Films, France |
Productions Cinématographiques Silver Films France |
Compositeur |
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Directeur de la photographie |
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Monteur |
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Chef décorateur |
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D'après l'œuvre de |
Secrets de tournage :
Inspiré de Zola |
Bien que le titre ne soit pas extrêmement explicite, Gervaise
est inspiré du célèbre roman de Émile
Zola, L'Assommoir.
Ce classique de la littérature française avait déjà
fait l'objet de trois adaptations : la
première en 1909 par Albert
Capellani, la
deuxième en 1921 par Charles
Maudru, et |
Version américaine mutilée |
Gervaise sortit aux États-Unis dans une version assez largement censurée. Parmi les coupes les plus notables, on peut mentionner la dispute entre Gervaise et Virginie, cette dernière recevant une fessée à l'aide d'un battoir à linge : la version américaine, plus prude, ne montre pas les fesses de Virginie. |
Nommé aux Oscars |
Gervaise fut nommé aux Oscars 1957 pour le prix du Meilleur film étranger, mais sans l'obtenir au final. |
Date de sortie : 5 Septembre 1956
Sous le Second Empire, Gervaise, blanchisseuse à Paris, élève seule ses deux enfants depuis que Lantier, son amant, l'a quittée. Elle retrouve cependant bientôt l'amour en la personne de Coupeau, un ouvrier dur à la tâche. Mais le bonheur du jeune couple sera de courte durée...
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Gervaise Macquart |
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Henri Coupeau |
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Mme Lorilleux |
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Madame Boche |
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Maman Coupeau |
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Clémence |
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M. Poisson |
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Goujet |
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M. Boche |
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Mes Bottes |
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M. Lorilleux |
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Mme Bijard |
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Mme Fauconnier |
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Mme Gaudron |
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Mme Putois |
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Un spectateur au cabaret |
L'Assommoir
est devenue Gervaise
et à cette substitution de titre, on peut faire correspondre celle
du sujet du film. Il ne s'agit pas de montrer les ravages de l'alcool, thèse
du livre de Émile
Zola, mais de camper un personnage complexe. Gervaise, interprétée
avec brio par Maria
Schell (meilleure
actrice au Festival de Venise), est tout à la fois naïve
et les pieds sur terre, blasée et romantique, fragile et forte... Tous
les contraires à la fois... Mais surtout, elle est touchante dans sa
force de vie, sa volonté de s'en sortir à tout prix pour la
simple raison qu'elle n'a pas le choix. Le drame est rendu avec une noirceur
rare dans le Cinéma
français de cette époque.
La mise en scène de René
Clément est très impressionnante de modernité.
Sa caméra bouge très souvent (et non pas inutilement), quasiment
chaque plan passe par plusieurs valeurs de cadres différents. La lumière
est découpée au couteau, très expressionniste et plusieurs
scènes mélangent réalisme et symbolisme avec brio, comme
par exemple toute la scène du mariage, terrible de pathétique
et en même temps si vivante...
Tout le film est aussi aidé par ces têtes de turcs de la Nouvelle
Vague, Jean
Aurenche et Pierre
Bost, qu'il est temps enfin (merci Monsieur
Tavernier) de remettre au rang de grands scénaristes et
dialoguistes de l'histoire du Cinéma
français.
Après avoir été abandonnée par Lantier, Gervaise épouse Coupeau qui, suite à un accident de travail, sombre dans l'alcoolisme.
Fiche Technique
Pays : France
Durée : 1h52
Année : 1956
Réalisation : René Clément
Scénario et dialogues : Jean Aurenche et Pierre Bost, d'après L'Assommoir de Émile Zola.
Directeur de la photographie : Robert Juillard
Ingénieur du son : Antoine Archimbaud
Décorateur : Paul Bertrand
Musique : Georges Auric (Paroles des chansons : Raymond Queneau)
Production : Agnès Delahaie – Production Cinématographique – Silver Films
Interprètes : Maria Schell (Gervaise), François Périer (Coupeau), Suzy Delair (Virginie) Armand Mestral (Lantier)…
Récompense au Festival de Venise 1956 : Grand prix de la Critique – Coupe Volpi pour l'interprétation de Maria Schell
Film nommé pour les Oscars à Hollywood
1852. Lantier, compagnon de Gervaise depuis huit ans, l'abandonne avec ses deux enfants. Gervaise apprend la nouvelle au lavoir où, narguée par Virginie, elle déchaîne une furieuse bataille. Elle finit par administrer à Virginie une spectaculaire fessée à coup de battoir. Pour élever ses deux petits, elle décide de lutter seule, mais ne tarde pas à épouser Coupeau, un ouvrier couvreur sérieux et bon enfant. Bientôt naît une petite fille : Nana. |
Gervaise travaille dans une blanchisserie. Son rêve est de s'installer à son compte. À force d'économie, elle est sur le point de le voir se réaliser lorsque survient un accident : Coupeau tombe d'un toit et Gervaise, refusant de l'envoyant à l'hôpital, dépense jusqu'à son dernier sou pour le soigner. |
Après bien des réticences, elle accepte de se faire prêter 500 francs par Goujet, un forgeron ami de son mari, et achète le fond de commerce. |
La boutique marche bien et Gervaise serait heureuse si elle n'avait pas retrouvé Virginie (mariée à un sergent de la ville : M. Poisson) et si Coupeau, gardant rancune à son ancien métier, n'avait pas prolongé sa convalescence, sombrant chaque jour dans l'alcoolisme. |
Virginie tient sa vengeance. Elle s'insinue dans les bonnes grâces de Gervaise et ramène Lantier qui rôde dans le quartier. |
Au cours du dîner de fête de Gervaise, Coupeau, ivre à son habitude, se prend d'amitié pour Lantier et l'introduit lui-même sous son toit. Peu après, il l'installe définitivement chez lui. Gervaise, effrayée, laisse faire, d'autant moins soutenue que Goujet est alors en prison pour avoir osé fomenté une grève. Et l'inévitable se produit : Lantier profite d'une nuit où l'état de Coupeau rend le lit conjugal inhabitable pour entraîner Gervaise de force dans sa chambre. Goujet, apprenant la vérité, part alors dans le Nord emmenant comme apprenti le fils aîné de Gervaise : Etienne. |
Désormais, plus rien ne peut soutenir Gervaise. Son courage l'abandonne. Elle n'est plus que l'esclave des deux hommes qui boivent. L'état de Coupeau empire et Lantier croit le moment opportun de proposer à Gervaise de vendre la blanchisserie. Il a trouvé une acheteuse : Virginie. Gervaise comprend soudain la vengeance de Virginie et sa complicité avec Lantier. Elle les chasse. |
Coupeau, au cours d'un violent accès de « delirium tremens », saccage la boutique. Il meurt à l'hôpital peu après. Virginie prend alors possession de la blanchisserie et la transforme en confiserie. Lantier n'a même pas à déménager pour vivre désormais à ses crochets. |
Gervaise, demeurée seule, désemparée, s'anéantit à son tour dans la boisson. Nana, livrée à elle-même dès l'âge de six ans, traîne les rues et fait déjà la coquette au milieu d'une petite cour de garnements. |
René Clément a tiré son film du roman de Émile Zola : L'Assommoir. Paru en 1877, L'Assommoir fait partie de la série des Rougon-Macquart. Émile Zola, chef de file et grand théoricien de l'école naturaliste, dénonçait, à travers la longue histoire d'une famille tarée, l'importance de l'hérédité et fondait la psychologie sur physiologie. Avec l'apparent détachement d'un clinicien, il analysait les réactions d'un tempérament donné dans un milieu donné. Chacune de ses œuvres était consacrée à un milieu différent. L'Assommoir (autrement dit le bistrot) dénonçait à la fois l'alcoolisme et la misère sociale, deux plaies interdépendantes du monde ouvrier en ce XIXe siècle.
Pour tirer de cette fresque monumentale un film d'une heure trois quarts, René Clément a refusé a priori la solution « reader digest » qui consistait à « condenser » l'œuvre, portant à la trahir. Il tenait à conserver dans leur intégrité certaines scènes admirables (la bataille du lavoir, la fête de Gervaise, la scène de saoulographie de Coupeau).
Il fut donc procédé à un premier choix. L'Assommoir devint plus précisément Gervaise.
En résumé, René Clément, avec un respect scrupuleux de l'œuvre de Émile Zola, réussit un film centré sur un personnage (Gervaise) et constituant une poignante, une hallucinante peinture d'époque.
Contexte historique
Gervaise, situé durant une période allant de 1852 à 1864, nous offre une peinture d'époque qui peut nous sembler noire, mais n'en est pas moins exacte. Les recherches très poussées auxquelles se sont livrés René Clément, Jean Aurenche et Pierre Bost leur ont démontré que certaines des terribles vérités dénoncées par Émile Zola étaient encore édulcorées (journées de travail pour hommes, femmes et enfants variant de 15 à 18 heures par jour). L'épisode de la grève et des condamnations fut relevé dans les archives de la justice. À cette époque où n'existaient ni retraites ni assurances sociales, où les salaires étaient excessivement bas, accident ou maladie suffisaient à jeter une famille dans la plus noire misère. Quant aux vieillards, s'ils n'avaient pas d'enfants pour les faire vivre, ils n'avaient plus qu'à mourir. Dans cette sorte d'enfer sans espoir, les hommes – et même les femmes - étaient des proies offertes à l'alcoolisme qui causait d'épouvantables ravages.
Musique
La musique due à Georges Auric est généralement discrète et peu abondante au cours du film.
Nous donnons ci-dessous les paroles de la Chanson
de Gervaise, écrites par Raymond
Queneau. Leur symbolique se passe d'explication.
Toute la vie psychologique
de Gervaise s'y trouve incluse :
« À quoi bon rêver de nid et d'oiseau,
Si l'oiseau s'envole et que le nid tombe
Si le pigeon meurt, si meurt la colombe,
À quoi bon rêver de nid et d'oiseau ?
À quoi bon dormir si la nuit s'efface,
S'il faut de nouveau retrouver les heures,
S'il faut de nouveau retrouver les pleurs
À quoi bon dormir si la nuit s'efface ?
Les jours et les nuits tournent dans ma tête
Les jours et les nuits déchirent ma vie.
À quoi bon rêver…
Laissez-moi dormir, laissez-moi… »
Les voilà telles qu'elles furent chantées par Maria Schell avec une émotion bouleversante.
Un extrait Vidéo Ouvrir le lien Hypertexte
Enregistrement : DVD.14.E.